Oct
21

La technologie au service de la maturité

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On parle de plus en plus des livres électroniques, on en lit apparemment de plus en plus aussi. Depuis peu, Amazon vend  plus de livres électroniques que physiques (voir ici). Face à l’arrivée de ce nouveau format, il est encore difficile de discerner les impacts à long terme et les enjeux de ce changement.

J’ai lu mon premier ebook, Le Code DaVinci, sur un pocket pc, l’ancêtre du téléphone intelligent (smartphone). Autant dire que j’ai adopté assez vite ce mode de lecture. Cependant, un obstacle m’empêchait de plonger tête première et faire une transition plus complète vers le numérique: mon amour des livres.

Non pas que je n’aime plus les livres aujourd’hui, bien au contraire, mais posséder un livre, le mettre sur une étagère, le soupeser, le sentir, étaient autant de choses que j’aimais beaucoup. Parfois plus que lire le livre en question.

J’ai passé plusieurs années à amasser des livres, par besoin, par obligation, par plaisir, et on a encore du récemment acheter d’autres bibliothèques pour accueillir le volume grandissant de livres dans la maison.

Je sais pertinemment qu’aimer un livre pour sa couverture et le résultat visuel de la bibliothèque est non seulement superficiel mais même décevant, mais ayant grandi dans un environnement qui encourageait la culture, le livre est devenu pour moi le symbole de l’érudition et de la connaissance (qu’on lise le livre en question ou non). Avoir un livre était déjà un achèvement en soi, un « signe extérieur de sagesse », si vous voulez.

Cette nouvelle réalité du livre électronique m’amène à faire face à mon idole: un livre électronique n’est sur aucune des étagères de mes bibliothèques, la plupart du temps les gens ne savent pas que j’en possède une copie (est-on vraiment jamais propriétaire d’un ebook?), et il n’y a vraiment que le contenu qui importe, et non plus le contenant. Le fond, et non la forme.

Ainsi, me tourner vers les ebooks m’amène à faire un deuil sain de mon amour malsain des livres.

Un pas de plus vers la maturité.

Comme j’ai déjà dit, la technologie ne produit pas la maturité, mais parfois des changements d’environnement viennent ébranler des mauvaises habitudes, dans mon cas de mauvaises affections.

Si j’ai froissé le Luddiste en vous, sachez que je nous en tiendrai pas rigueur de lire un livre fait en papier d’arbre en bois. Je suis encore loin d’avoir tourné le dos à nos bons vieux livres poussiéreux.

PS: bien que je n’ai pas eu l’intention de faire ressortir les pour et les contre du livre électronique, je vous pose la question: Que pensez-vous de ce « nouveau livre »? Lisez-vous des livres physiques, électroniques, les deux? Et pour quelle raison faites-vous ce choix? Qu’est-ce qui vous pousse en avant/vous retient concernant les ebook?